Marie et Nadine P. ont lu « l’Anomalie » :
L’Anomalie, d’Hervé Le Tellier est un roman stupéfiant, inattendu et tellement réjouissant… un grand plaisir de lecture.
Hervé Le Tellier, écrivain, président de l’OULIPO (Ouvroir de littérature potentielle), nous offre ici un magnifique roman, dans lequel onze personnages (passagers d’un vol Paris New-York) vivent un événement inexplicable, qui chamboulera durablement leur vie…
Cette « Anomalie » qui tient du prodige, dépasse l’entendement de tous les spécialistes réunis par le gouvernement américain pour tenter de dénouer une situation inextricable de manière satisfaisante. C’est le protocole 42, mis au point pour gérer les catastrophes, qui va être appliqué…
Selon les pratiques des membres de l’Oulipo, l’auteur s’est donné une contrainte, sous forme d’une structure bien définie : à chacun des personnages principaux (un par chapitre pour la première partie du livre) est associé un genre littéraire (roman noir, roman sentimental…). L’auteur tresse ensuite la vie de ces personnages comme on tresse les fils d’un scoubidou. Il explore les situations auxquelles nous pouvons être confrontés au cours de notre vie (maladie, séparation, mort…), donnant lieu à des débats religieux, scientifiques, philosophiques, revus par l’absurdité de la situation…
Marie
Comme il est pénible cet écrivain.
Vous vous dites : Ah non, cette fois, je ne me ferai pas avoir !
Trop facile, chaque fois, de me faire ouvrir son bouquin et l’air de rien, de me faire oublier l’heure, le temps, les choses à faire.
Eh bien là… Non, je… Et puis une fois encore, le plaisir était là, sincère et inattendu.
J’ai été happée par ce roman, sa fluidité, ses tournures clins d’œil où les expressions jouent du lecteur et du fond.
Vraiment pénible cet écrivain de nous faire autant plaisir, j’en ai même carrément oublié la morosité ambiante. C’est dire !
C’est peut-être ça « l’anomalie », c’est de savoir écrire aussi bien.
Nadine
« Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension. » H. Le Tellier
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